Azik

L'Azik est un planeur acrobatique pour voler à la pente. Conçu par Alex et Zarden pour la version Light (photo Ludovic Bon à droite), l'Azik Light a un fuseau composite et des ailes en structure. Caractéristiques : Envergure : 170 cm Longueur : 110 cm Masse : environ 900 à 1000 g Profil TP66/TP66S
Le fil de l'Azik

Ci-dessous, une vidéo de l'Azik Light par Christophe à Pech David :

Séance Azik Light à Pech'David from Zarden on Vimeo.

Une autre vidéo de l'Azik Light au Menez Hom par Ludo

La construction de l'Azik se fait à la petite semaine... je renoue avec la construction d'une aile en structure après plus de 15 ans ! Les nervures sont en CTP et les longerons en pin.

La construction de l'Azik se poursuit : Ici, coffrage de l'intrados des ailes, Coffrage des éléments du stabilisateur, Coffrage de la dérive.
Pour le collage, j'ai utilisé cette colle : Elle sèche assez rapidement et devient transparente.

Comme pour tous mes planeurs, j'ai passé l'Azik à la moulinette Predim-RC. Le centrage à 3% de marge est à 84 mm du bord d'attaque.
A titre d'information, voici une comparaison entre les profils SB96V et TP66 : les différences sont du domaine de la poncette

Et si on s'occupait un peu du fuselage ! En fibre de verre + renforts en carbone, celui-ci n'est pas aussi "light" que celui de Zarden. Brut de moulage, le fuselage seul est à 173 g. Ci-contre, le renvoi d'angle du stabilisateur pendulaire et sa poulie (commande par câbles) Ci-dessous, le fuselage avec son cockpit, et posées presque à leur place, la platine servos et la commande de stab. En bas à droite, les foureaux de clés d'ailes.

La masse totale est ici de 231 g (à comparer avec les 166 g du fuseau super light de Zarden). Dans mon cas, sur ma pente bretonne, ce ne sera pas un lourd handicap.

Après le coffrage de l'intrados, pose du coffrage extrados puis du bord s'attaque. Celui-ci est maintenu en place par des élastiques pendant le séchage. Après rabotage et ponçage du bord d'attaque, les ailes sont quasiment terminées. Prochaine étape : séparer les ailerons.
J'avais oublié de boucher le fourreau de l'aile, j'ai dû intervenir par une petite ouverture du coffrage...

Retour sur le fuselage de l'Azik avec masticage des défauts, couches d'enduits et ponçages...
Quelques couches d'apprêt sont nécessaires avant la mise en peinture, ce qui fait ressortir quelques petits défauts à corriger avec un peu de mastic ! Oui c'est long...  Mais comme l'écrivait Blaise Pascal dans ses Pensées : "Je ponce, donc j'essuie."

Poursuite du travail sur les ailes avec la découpe des ailerons et le coffrage du biseau :
Peinture du fuselage : avant : 184 g après masticage, enduit, apprêt et peinture : 201 g
Et pour le plaisir, petite mise en croix : (sans les ailerons) Ça commence à prendre forme !

Entoilage des ailes à l'Oracover (j'ai préféré le classique au light pour atterrir dans les ajoncs ) Repérage et pose des charnières en fibre (je me sers d'une cale en balsa pour le positionnement vertical) Et voilà ce que ça donne : (Il reste à monter les servos d'ailerons)

L'Azik est fini ! Un peu déçu car sa masse atteint le kilo avec 100 g de plomb pour l'équilibrer à 84 cm. Les dernières finitions ont dû peser lourd dans la balance. Cependant, avec une charge alaire inférieure à 35 g/dm² il s'insère bien entre le Flow et le Pixel. Les ailerons sont "full-span" car il aurait fallu des servos très fins pour pouvoir les insérer à mi-aile.

Premier vol à la pente

L'Azik s'est envolé pour la première fois avec un vent bien établi de force 3... et il vole super bien !  Lors de ce premier vol, l'Azik était centré un petit peu avant au test du piqué (marge de 3%). Lors du 2ème vol, j'ai enlevé un plomb et le planeur était presque au neutre lors du test de piqué. Je suis passé en grands débattements et me suis amusé pendant près de deux heures. L'Azik se place bien entre le Flow et le Pixel en terme de vitesse. Désolé, mais les photos prises avec la GoPro sont juste passables.

Crash de l'Azik

L'Azik s'est pris un "pain" comme on dit ! En fait il s'est pris un énorme pin maritime...

Prenant de plus en plus d'assurance, je commençais à bien le remuer... lorsque, lors d'une demi-boucle inversée, la bulle s'est fait la malle, sans doute sous la pression d'une batterie en mal de liberté qui elle aussi s'est éjectée dans la foulée.

J'ai bien vu la bulle tomber, puis je me suis aperçu que je n'avais plus le contrôle. Seule chose à faire, le suivre des yeux pour aller ramasser les miettes. 

Bruit énorme, me faisant comprendre que l'Azik avait rencontré un pin sur sa route. Après quelques minutes je l'ai retrouvé sagement posé au pied d'un énorme pin maritime, une chance qu'il soit en bas ! Je suis parti à la recherche de la bulle sur la grève mais sans succès. Retour à la maison dépité après une rapide évaluation des dégâts. Quatre sections à réparer sur l'aile droite, Une section sur l'aile gauche, La bulle perdue Cela aurait pu être pire, le fuseau semble ne pas avoir trop morflé. Le système de fixation de la bulle n'était pas assez rigide, erreur de construction.

Réparation de l'Azik

J'ai commencé la réparation de l'Azik (Azik : dernier vol ) par les ailes. J'ai retiré le film, puis découpé proprement le balsa du coffrage. Après, il faut nettoyer le longeron et préparer les têtes de nervures de rechange ainsi que les fausses nervures sur lesquelles viendra s'appuyer le coffrage.
Suite des opérations avec le collage des têtes de nervures (avec un renfort latéral en stratifié). Collage du faux bord d'attaque en balsa sur lequel viendra s'appuyer le coffrage. Collage du coffrage. Mise en place, collage et ponçage du bord d'attaque. Même séquence avec l'aile gauche. Il ne reste plus qu'à recouvrir avec le film Oracover.

Poursuite des travaux de réparation de l'Azik avec la fabrication d'une nouvelle bulle. Fabrication d'une forme en styrodur et cirage (le solvant de la cire de démoulage agressait un peu le styro, alors j'ai utilisé de la cire d'abeille avec térébenthine). Stratification époxy avec deux couches de tissu sergé de 120 g. Accélération de la polymérisation .
Le lendemain, démoulage (la cire d'abeille s'est décollée par endroits). Découpe et essai sur le fuselage, juste un peu de ponçage. Finition avec du gelcoat (pour essayer, ça va remplacer l'enduit), c'est superbe ! Normalement je suis parti pour le peindre en gris foncé métallisé (comme le Pixel)

Les réparations de l'Azik sont terminées ! Une nouvelle bulle que j'ai peinte en gris foncé métallisé, les ailes et la nouvelle batterie. J'ai fait ressortir les antennes sur les côtés du fuselage pour éviter le masquage par les renforts carbone. Il n'y a plus qu'à attendre que les vents reviennent à l'ouest... mais ce n'est pas pressé, en attendant, profitons du soleil.

Un vent de N-O 25 km/h était annoncé avec de fortes rafales... En début d'après-midi, le vent était signalé à 24 km/h à l'aéroport avec quelques grains. C'était l'occasion de sortir l'Azik ! Un grain arrive à l'horizon... J'ai posé l'Azik le temps du grain et c'est reparti pour un tour ! Une session d'une heure et demie, avec les doigts un peu engourdis par le vent et l'humidité...

Cette fois-ci (mercredi) la tour de contrôle annonçait 18 km/h de NO, j'ai donc préparé l'Azik pour une sortie à la pente :

Les fougères ont bien poussé ! En haut de la pente l'anémomètre indiquait 18 à 25 km/h, le vent forcissant en fin de séance avec l'arrivée d'un voile nuageux par le nord.

C'est parti pour deux heures de vol.

Quelques passages de l'Azik (GoPro sur le front du pilote). Je me suis bien amusé à faire des passages en arrière de la pente avec cette dynamique et passer en sifflant au dessus de ma tête !